Thématique : Innovation cyber, IA, SOC & souveraineté numérique en Afrique
Événement : Forum Brazza Cybersecurity
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Keynote AGCG au Forum Brazza Cybersecurity : comment mettre l’innovation – organisationnelle, technologique et fondée sur l’IA – au service d’une défense numérique efficace, réaliste et souveraine pour les organisations africaines.
Thématique : Innovation cyber, IA, SOC & souveraineté numérique en Afrique
Événement : Forum Brazza Cybersecurity
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Si la cybercriminalité mondiale était un pays, elle serait la troisième économie du monde après les États-Unis et la Chine. Pour les organisations africaines, cela signifie que le risque n’est plus marginal : il est systémique.
Le coût moyen d’une fuite de données dépasse 4 millions de dollars par incident. Dans des économies où les marges de manœuvre sont plus limitées, un seul incident majeur peut mettre durablement en difficulté un ministère, une banque, un opérateur d’énergie ou une PME.
En 2025, le coût annuel de la cybercriminalité dans le monde est estimé à près de 9,5 billions de dollars. Derrière ces montants vertigineux se cachent des enjeux très concrets pour les États, les régulateurs, les opérateurs d’infrastructures, les banques, les assurances, les industriels et les PME africaines.
Pour un ministère, c’est la continuité de l’État et la confiance des citoyens. Pour un opérateur d’énergie ou de télécoms, la disponibilité de services vitaux. Pour une banque ou une assurance, la stabilité du système financier. Pour une entreprise industrielle, parfois, la survie même de l’activité.
Pourtant, une question revient souvent, très directe : « D’accord, on a compris que la cybersécurité est importante. Mais ici, en Afrique, au Congo, avec nos réalités… qu’est-ce qu’on peut faire de concret ? »
Cette keynote propose une réponse pragmatique à cette question : regarder la réalité en face, clarifier ce qui compte vraiment et utiliser l’innovation – organisationnelle, technologique et fondée sur l’IA – comme un levier de défense numérique et de souveraineté, plutôt qu’un simple buzzword.
L’Afrique n’est plus en marge des cybermenaces : plusieurs études montrent que les organisations africaines subissent désormais une part significative des grandes campagnes de ransomware, alors même que le continent représente une part plus faible de l’économie numérique globale.
Dans certaines régions, plus de 30 % des crimes déclarés sont déjà liés à la cybercriminalité : escroqueries en ligne, ransomwares, chantage numérique, compromission de mails d’entreprise, fraude au mobile banking.
Sur le terrain, les attaques ciblent en priorité :
Dans certains pays, les pertes liées à la fraude digitale et au mobile banking se chiffrent déjà en centaines de millions de dollars par an, avec un nombre d’incidents en forte croissance.
Au niveau mondial, le coût moyen d’une fuite de données est estimé à plus de 4 millions de dollars par incident. Dans un contexte africain où les marges budgétaires sont contraintes, un seul incident grave peut mettre durablement en difficulté un ministère, un régulateur, une banque ou une PME.
La question n’est donc plus « Allons-nous être attaqués ? », mais « Quand cela arrivera, serons-nous prêts ? » – et est-ce que nous aurons pris les bonnes décisions à temps ou trop tard ?
Quand on parle d’innovation en cybersécurité, on pense spontanément à l’IA, aux solutions XDR, EDR, aux SOC automatisés… et souvent à des technologies très avancées, parfois très coûteuses. Or, aucune organisation ne peut répondre à la montée des menaces en empilant uniquement des outils.
L’innovation commence par une capacité à dire, au niveau d’un ministère, d’un opérateur ou d’une entreprise :
Cela suppose de mettre des chiffres sur le coût potentiel d’une indisponibilité prolongée, l’impact politique ou social d’une fuite de données, ou encore l’exposition financière liée à l’interruption des paiements, des chaînes logistiques ou de la production.
Face à la masse de vulnérabilités, d’audits et de projets à sécuriser, il n’est plus possible de traiter les sujets au cas par cas. L’innovation organisationnelle consiste à mettre en place de véritables « usines cyber » :
L’enjeu est d’être capable de répondre à la question : « Quel est notre taux de traitement réel ? En combien de temps réduisons-nous le risque ? »
Dans un monde où une part importante des attaques implique des ransomwares et cible directement les services essentiels, le SOC ne peut plus être une « boîte noire » technique : des écrans, des logs, des alertes incomprises et une facture mensuelle.
Un SOC vivant, c’est un dispositif qui :
En 2025, une grande entreprise de l’IA a révélé avoir détecté et stoppé l’une des premières campagnes de cyber-espionnage largement orchestrée par une IA, menée par un groupe soutenu par un État. Une IA, conçue pour assister des développeurs, a été détournée pour scanner Internet, rechercher des vulnérabilités, produire du code d’exploitation, voler des identifiants et automatiser des déplacements latéraux dans des réseaux.
Plusieurs dizaines de cibles ont été visées dans la finance, l’industrie, la technologie et les administrations. Ce n’était ni un exercice, ni de la science-fiction : c’était une campagne réelle, stoppée à temps, mais qui marque un tournant.
Pour les États et organisations africaines, cette rupture signifie au moins trois choses :
Les rapports sur les menaces en Afrique signalent déjà un usage croissant de l’IA par les cybercriminels : hameçonnages plus convaincants, diffusion automatisée de malwares, campagnes de fraude à grande échelle. Autrement dit : l’IA ne sera pas seulement un outil de défense, elle est déjà un outil d’attaque.
La question devient donc : comment les États, opérateurs et entreprises africaines utilisent-ils, eux aussi, l’innovation et l’IA pour défendre leurs systèmes, leurs citoyens et leurs économies ?
Première décision, commune à tous les secteurs : identifier clairement vos 5 à 10 processus sans lesquels votre organisation ne peut pas fonctionner, les systèmes et données qui les soutiennent, et les dépendances critiques (fournisseurs, opérateurs, prestataires cloud, partenaires étrangers).
Cette cartographie ciblée, chiffrée en termes d’impact, devient la base de votre stratégie cyber, de vos arbitrages budgétaires et de vos priorités de détection et de réponse.
Une attaque pilotée par l’IA, un ransomware sur vos systèmes, une fuite massive de données : ce ne sont pas seulement des scénarios techniques, ce sont des crises de gouvernance. Organiser un exercice de crise adapté à votre réalité locale permet de :
Après un exercice bien mené, il devient beaucoup plus simple de justifier des investissements, de prioriser certains chantiers et de comprendre pourquoi un SOC vivant n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Si vous disposez déjà d’un SOC – interne, externe ou mutualisé – trois questions simples s’imposent :
Si la réponse est « pas vraiment », il ne s’agit pas forcément de tout jeter pour acheter autre chose, mais de :
C’est exactement ce qu’AGCG appelle un SOC vivant.
On dit souvent que l’Afrique a du retard en cybersécurité. Les chiffres montrent surtout que le continent est de plus en plus ciblé, que les pertes augmentent fortement et que les menaces se sophistiquent, avec désormais des attaques partiellement autonomes pilotées par l’IA.
Cette situation crée pourtant une opportunité unique : celle de ne pas copier-coller des modèles lourds et inadaptés, mais de concevoir dès aujourd’hui des dispositifs plus sobres, plus agiles, réalistes, ancrés dans les réalités des infrastructures, des budgets et des talents africains.
L’innovation au service de la défense numérique africaine, ce n’est pas courir après chaque buzz technologique. C’est clarifier ce qui compte vraiment, organiser les défenses pour gérer des volumes à notre échelle, et faire vivre des SOC, des processus et des partenariats ancrés à Brazzaville, Pointe-Noire et partout sur le continent.
De son côté, AGCG s’engage aux côtés des institutions, opérateurs et entreprises africaines pour mettre des chiffres sur les risques, construire des trajectoires réalistes sur deux à trois ans, et déployer des SOC vivants et des dispositifs opérationnels qui produisent des résultats visibles en quelques mois, pas en cinq ans.