Thématique : Cybersécurité en Afrique, souveraineté numérique & transformation digitale
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Tribune AGCG Genuine Consulting Group – entre accélération des risques, souveraineté numérique et opportunités de transformation sur le continent africain.
Thématique : Cybersécurité en Afrique, souveraineté numérique & transformation digitale
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
La cybersécurité en Afrique est entrée dans une nouvelle phase : le volume d’attaques a connu une croissance de plus de 300 % en quelques années. Les infrastructures critiques, les services financiers, les opérateurs télécom et les administrations sont désormais des cibles récurrentes.
Derrière ces chiffres, on observe une réalité double : un risque croissant, mais aussi une opportunité historique de structurer des dispositifs cyber modernes, adaptés au contexte local, et directement alignés sur les ambitions de développement du continent.
Longtemps, la cybersécurité en Afrique a été considérée comme un sujet secondaire, derrière les enjeux d’accès à l’énergie, à l’eau ou aux infrastructures physiques. Cette époque est révolue. La digitalisation accélérée des usages (paiement mobile, e-administration, cloud public, connectivité haut débit) place désormais le cyber au cœur de la souveraineté et de la compétitivité économique.
Les chiffres d’attaque explosent, les campagnes de rançongiciels se multiplient, les fraudes ciblant les systèmes financiers se professionnalisent. Mais dans le même temps, les organisations qui prennent le sujet à bras-le-corps peuvent sauter plusieurs étapes et construire des dispositifs cyber de dernière génération, sans être prisonnières de dettes techniques historiques.
Pour AGCG Genuine Consulting Group, nous entrons dans un nouvel âge d’or potentiel pour la cybersécurité en Afrique : celui où la protection des systèmes devient à la fois un impératif de résilience et un levier de croissance.
L’Afrique est l’un des continents où la croissance des usages numériques est la plus forte : services financiers digitaux, plateformes e-commerce, e-santé, e-administration, écosystèmes start-up. Cette dynamique crée mécaniquement une augmentation massive de la surface d’attaque.
Or, beaucoup d’organisations se sont numérisées plus vite qu’elles n’ont structuré leur cybersécurité. Résultat : des infrastructures hybrides, des architectures Cloud parfois mal maîtrisées et des processus IT historiques qui ne sont plus adaptés aux menaces actuelles.
Il n’y a pas une cybersécurité africaine, mais des réalités multiples. Certaines banques et télécoms sont à un niveau de maturité comparable à celui de grands acteurs européens. À l’inverse, certaines administrations, collectivités ou opérateurs de taille moyenne restent faiblement équipés, avec peu de ressources dédiées.
Ce contraste structure l’enjeu des prochaines années : tirer le niveau moyen vers le haut, tout en permettant aux organisations les plus avancées d’industrialiser leurs SOC, leur gouvernance et leur réponse à incident.
L’adoption rapide des solutions Cloud internationales et des grandes plateformes SaaS place de nombreuses organisations africaines dans une relation de dépendance technologique. Ce mouvement comporte des avantages (rapidité, performance, innovation) mais pose des questions majeures de souveraineté, de localisation des données et de capacité de contrôle.
La clé n’est pas de refuser ces technologies, mais de les inscrire dans un cadre de gouvernance robuste : politiques de sécurité, clauses contractuelles, supervision des accès, articulation avec les régulations nationales et régionales.
Beaucoup d’organisations africaines font face à une pénurie de profils cyber qualifiés : peu de SOC managers expérimentés, un nombre limité de spécialistes en gouvernance ou en architecture sécurisée, une forte mobilité des talents.
Sans stratégie claire de montée en compétences (reskilling, programmes de formation, parcours de carrière) et de partenariats structurants, le risque est de rester dans une logique de “pompiers cyber” plutôt que de bâtir des dispositifs durables.
De nombreux pays africains renforcent leurs cadres légaux (lois cyber, données personnelles, infrastructures critiques, obligations de notification d’incident). Cette dynamique est positive, mais elle reste parfois hétérogène et les organisations ont besoin de traductions opérationnelles claires : que faire, avec quels moyens, dans quels délais.
L’enjeu est de passer d’une vision strictement conformité à une approche gouvernance & résilience : transformer les exigences réglementaires en opportunité de structurer les processus, les responsabilités et les indicateurs.
La mise en place de SOC (Security Operations Centers) ou de services managés de détection/réponse est un levier clé, mais leur simple “copie” de modèles européens ou nord-américains ne fonctionne pas. Les organisations africaines ont besoin de modèles adaptés : contraintes de connectivité, budgets, fuseaux horaires, diversité des périmètres, contraintes réglementaires locales.
Les dispositifs les plus efficaces sont ceux qui combinent technologies de pointe (SIEM, EDR, XDR, SOAR…) et présence locale : compréhension du terrain, accompagnement des équipes, capacité à monter en compétences les ressources internes.
En République du Congo et en République Démocratique du Congo, la transformation numérique s’accélère : modernisation des systèmes bancaires, digitalisation des administrations, développement d’infrastructures critiques (énergie, transport, télécoms). Cette dynamique crée un besoin aigu de cadres de gouvernance cyber solides, de capacités locales de détection (SOC) et de programmes de formation durablement ancrés dans l’écosystème local.
C’est précisément sur ce terrain que se joue une part importante de la souveraineté numérique de l’Afrique centrale : capacité à protéger ses infrastructures, à maîtriser ses données et à développer des compétences cyber sur le territoire, plutôt que de dépendre exclusivement d’expertises externes.
L’ADN d’AGCG est celui d’un cabinet de conseil en cybersécurité et stratégie IT. Nos interventions en Afrique sont systématiquement cadrées à partir des enjeux métiers : continuité des services financiers, confiance des clients, attractivité des territoires, conformité réglementaire, image et réputation des institutions.
Plutôt que d’imposer un modèle unique, nous construisons avec nos clients des feuilles de route réalistes, tenant compte de leurs contraintes budgétaires, organisationnelles et techniques.
Pour accélérer cette dynamique, AGCG a signé un partenariat exclusif autour de la cybersécurité avec Skytech Congo (skytechcongo.cg) pour la République du Congo et la République Démocratique du Congo. Ce partenariat associe l’expertise en SecOps et en gouvernance d’AGCG à la présence locale, à la capacité d’intégration et au réseau de Skytech Congo.
Concrètement, il permet de proposer :
AGCG est également partenaire du Forum Brazza Cybersecurity (forumbrazzacybersecurity.cg), qui se tiendra les 26 et 27 novembre à Brazzaville. Cet événement rassemble institutions, entreprises, experts et partenaires technologiques autour d’une ambition commune : renforcer la résilience numérique du continent.
La participation d’AGCG et de Skytech Congo à ce forum illustre une conviction forte : la cybersécurité en Afrique se construit dans la durée, par le dialogue entre acteurs publics et privés, le partage de retours d’expérience et la création de partenariats structurants.
L’augmentation de plus de 300 % des attaques sur le continent africain n’est pas seulement un chiffre : c’est le symptôme d’une accélération rapide de la dépendance numérique et de la sophistication des menaces.
Mais loin d’être condamné à subir, le continent africain dispose d’un avantage unique : la possibilité de concevoir dès aujourd’hui des dispositifs cyber modernes, pensés pour les réalités locales, alignés sur les ambitions de développement et portés par des partenariats solides.
C’est le sens de l’engagement d’AGCG aux côtés de Skytech Congo et des acteurs locaux : faire de la cybersécurité non pas un frein, mais un levier de confiance, de souveraineté et de croissance pour les organisations africaines.
La question n’est plus de savoir si la cybersécurité est une priorité en Afrique : elle est désormais au cœur du projet de développement du continent.