Thématique : Gestion des vulnérabilités, dette cyber & gouvernance
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Tribune AGCG Genuine Consulting Group – de la dette cyber invisible au pilotage stratégique des vulnérabilités.
Thématique : Gestion des vulnérabilités, dette cyber & gouvernance
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Sur le papier, la gestion des vulnérabilités est l’un des processus les plus établis de la cybersécurité : scanners, rapports hebdomadaires, CVSS, plans de patching, comités de suivi…
Pourtant, dans la majorité des organisations, cette mécanique bien huilée masque une réalité préoccupante : le backlog de vulnérabilités explose, se stabilise rarement, et devient un risque structurel non maîtrisé. Ce “tas de sable” invisible grossit mois après mois, sans pilotage réel ni reporting consolidé au COMEX.
Scanners automatiques, rapports hebdomadaires, CVSS, plans de patching, comités de suivi… Sur le papier, la gestion des vulnérabilités semble maîtrisée. Les indicateurs sont là, les processus sont décrits, les instances de suivi existent.
Dans la réalité, ce dispositif masque souvent un phénomène silencieux : le backlog de vulnérabilités explose, ne se résorbe jamais vraiment, et devient une dette cyber massive. Ce “tas de sable” invisible grossit mois après mois. Personne ne le regarde vraiment. Personne n’en rend compte clairement. Jusqu’au jour où un incident révèle brutalement une vulnérabilité “connue depuis 18 mois”… mais jamais traitée.
Pour AGCG Genuine Consulting Group, le backlog est devenu l’un des échecs silencieux les plus sous-estimés de la cybersécurité moderne.
La gestion des vulnérabilités repose souvent sur une logique simple : « on détecte → on classe → on corrige ». Un modèle hérité du patch management des années 2000. Sauf que :
Le modèle n’a pas changé, mais le volume, lui, a été multiplié par 100.
Les scanners produisent des milliers de lignes, des CVE sans contexte, des scores CVSS techniques, des notes abstraites. Les équipes cyber doivent prioriser, mais elles n’ont ni le mandat, ni les arbitrages métier, ni la visibilité budgétaire nécessaires pour trancher.
Résultat : on corrige au fil de l’eau, sur ce qui remonte en alerte ou en audit, mais le backlog croît mécaniquement, faute de décisions structurantes du COMEX ou de la DSI.
L’un des problèmes systémiques du backlog est sa pollution intrinsèque :
Entre 25 % et 40 % d’un backlog type peut n’être que du bruit inutile, jamais nettoyé.
Les organisations évaluent les vulnérabilités en CVSS, mais les dirigeants décident en impact métier. Tant que la cyber ne traduit pas clairement :
…les remédiations n’apparaissent pas prioritaires pour les métiers et le COMEX.
Sans trajectoire, la dynamique est toujours la même :
Personne ne pilote réellement :
Le backlog n’est pas un problème technique : c’est une dette stratégique.
« Le backlog de vulnérabilités n’est pas un détail opérationnel : c’est l’un des indicateurs les plus révélateurs de la perte de maîtrise cyber d’une organisation. »
— AGCG Genuine Consulting Group
Un backlog de 20 000 vulnérabilités n’est pas un problème opérationnel. C’est un signal de gouvernance qui révèle une accumulation de :
Chaque vulnérabilité non traitée est un risque non arbitré. Le backlog mesure la distance entre le niveau de risques accepté… et le niveau de risques réellement supporté.
Multi-cloud, conteneurs, pipelines CI/CD, micro-services : les surfaces d’attaque explosent, les dépendances se multiplient et se recomposent en continu. Un backlog qui explose est souvent le symptôme d’un Cloud mal maîtrisé :
Les directions pensent souvent que « s’il y avait un vrai problème, on m’en parlerait ». Mais les équipes cyber filtrent, simplifient, et ne remontent que ce qu’elles jugent “présentable”. Parfois par souci de pédagogie, parfois par peur d’alerter sans solution.
Résultat : le COMEX et la direction IT sont aveugles sur l’ampleur réelle de la dette. Le backlog reste un impensé stratégique, alors qu’il devrait être un indicateur clef du pilotage de la résilience.
À travers nos missions (finance, industrie, transports, retail, secteur public), AGCG a développé une approche en quatre temps pour transformer un backlog subi en trajectoire pilotée.
Nous commençons toujours par un travail de nettoyage systématique :
Entre 25 % et 40 % du backlog disparaît immédiatement, ce qui redonne de la lisibilité et de la crédibilité aux chiffres.
Nous relions chaque vulnérabilité – ou groupe de vulnérabilités – à :
Cette mise en contexte fait apparaître :
Le backlog ne se traite pas “au fil de l’eau”. Il se traite en vagues structurées :
Le COMEX et la direction IT reçoivent enfin une vision consolidée :
À partir de là, le COMEX peut décider de :
Le backlog de vulnérabilités n’est pas un simple “flux d’anomalies” à traiter quand on a le temps. C’est un indicateur stratégique de perte – ou de reprise – de maîtrise.
Quand il n’est pas piloté :
Quand il est pris en main :
Le backlog de vulnérabilités est aujourd’hui l’un des signaux de gouvernance les plus révélateurs de la maturité cyber. Il marque la frontière entre :
L’expérience AGCG montre qu’une approche structurée, business-driven et consolidée permet non seulement d’assainir la dette, mais surtout de restaurer la maîtrise opérationnelle et la confiance des dirigeants.
Le backlog n’échoue pas parce qu’il est volumineux. Il échoue parce qu’il n’est pas traité au bon niveau : celui de la décision stratégique. Notre rôle, chez AGCG, est précisément de le rendre lisible, actionnable et utile – enfin.